La découverte de la vie en bateau

Samedi 21 décembre

6 jours depuis mon départ de Paris, je n’ai toujours pas quitté l’Europe mais l’aventure a déjà bien commencé. Je vis depuis 5 jours sur le voilier de la famille de Néo-Zélandais qui m’amènera jusqu’aux Canaries. Les conditions météo ont retardé notre départ, initialement prévu mardi dernier. Une tempête est arrivée depuis hier. Catégorie 5, nommée Danielle, même abrités dans la marina, nous ressentons bien les remous qu’elle génère. Départ prévu lundi 23 décembre au matin. La perspective de passer Noël au milieu de l’océan me plaît.

L’ambiance dans le voilier de Nicola, Glen et leurs deux enfants, Blake et Léo est bien plus apaisée et familiale que celle sur le bateau de Michel. Je m’y sens tout de suite chez moi. Cette famille navigue depuis l’été en mer Méditerranée sur « Wave », un Grand Soleil 50, c’est-à-dire un super voilier de 15 mètres, qu’ils ont acheté en Croatie. Leur objectif ? Retourner en Nouvelle-Zélande avec leur voilier, pour faire des régates là-bas, après avoir fait le tour du monde pendant encore une année. Les enfants sont adorables et semblent ravis de cette vie atypique.

Glen, Nicola, Blake et Leo dans leur voilier nommé « Wave »

Vivre dans un voilier sur un port c’est déjà voyager. Entre les tâches quotidiennes sur le bateau, le travail sur le projet PAMacée, l’apprentissage de la vidéo et de la voile, mes journées sont bien remplies. Le triste départ de Hugo qui abandonne son rêve de transat, la quête de voiliers des trois jeunes auto-stoppeuses allemandes ou du couple de Français qui a tout quitté pour partir en stop, etc. : la vie au port est pleine de péripéties. Les personnes que je rencontre ont des histoires passionnantes et inspirantes. Je rêve déjà d’un transatlantique pour un prochain voyage.