La ressource naturelle et l’autonomie en matière de santé
« J’ai toujours été intéressée par les problématiques liées à la santé. Cela vient peut-être (sûrement!) du fait que mes deux parents travaillent dans le secteur médical.
Petite, mon voisin avait sa propre pharmacie de plantes qu’il cultivait dans un coin de son jardin, et avec lequel il confectionnait des hydrolats et macérats huileux, qu’il nous offrait généreusement pour soigner les bobos, les brûlures et les piqûres qui rythment la vie des enfants. Je savais donc très jeune que le plantain apaiserait les boutons de moustiques, que l’huile de millepertuis soulagerait la peau brûlée et que rien ne valait les clous de girofle contre le mal de dent.
Les questions autour de la santé m’ont toujours passionnée et après avoir questionné mon mode de vie personnel, j’ai rapidement compris que les plantes médicinales pouvaient jouer un rôle important dans nos modes de vie et nos méthodes pour nous soigner.
Nous remarquons tous un intérêt croissant pour un mode de consommation plus responsable avec moins d’intermédiaires, notamment pour l’alimentation (bio, équitable, circuits courts, végétarien…), l’industrie textile, les transports ou encore la cosmétique. Mais qu’en est-il des soins, qui sont pourtant un aspect constant de notre vie de tous les jours ?
Après être rentrée en école d’agronomie, je constate avec déception que les plantes médicinales ne font pas du tout partie des préoccupations de mes professeurs. Je décide donc de passer mon stage de première année dans une exploitation de PPAM en Savoie. C’est le coup de foudre, et pour la première fois j’envisage sérieusement un avenir professionnel où les plantes médicinales occuperaient une place importante. Je constate également (de mes propres yeux cette fois) la difficulté du métier d’agriculteur “paysan”.
En deuxième année d’école, j’entend pour la première fois parlé des PPAM en cours. On nous parle des cueilleurs* de PPAM d’un point de vue sociologique. Je réalise que la culture n’est pas le seul moyen de s’approvisionner en PPAM (et que j’ai sans le savoir fait de la cueillette durant mon stage de première année).
« Lors de ma première partie de césure (septembre 2019 à février 2020) j’ai réalisé un stage chez FranceAgrimer sur la cueillette professionnelle des PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales. La question d’autonomie à l’échelle de l’individu ou du territoire est un enjeu que je considère comme essentiel. »
Anne
Je décide de consacrer une année de césure entière à ces PPAM. Je commence à préparer mon année et réfléchis aux différentes problématiques que je souhaite aborder. Par soucis environnemental et parce que je n’ai pas beaucoup d’expérience à l’étranger, je décide de me concentrer sur les territoires français et européen. Je reçois un appel de Lola qui se pose exactement les mêmes questions que moi mais souhaite se rendre en Afrique.
L’idée d’une comparaison entre ces deux territoires culturellement éloignés tombe sous le sens, PAMacée est né !
Filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales – France Agrimer